ARTICLE – Apprendre à être missionnaire

Apprendre à être missionnaire se fait dans un contexte et une attitude d’amour pour les personnes qui ne connaissent pas le Christ ou qui ne le suivent pas. Cela exige d’être ouvert aux idées et aux perspectives des autres et de suspendre nos idées personnelles, culturelles et religieuses pour écouter leur expérience de vie. Le chemin vers la mission est pavé de compassion et d’empathie.

Apprendre à être missionnaire, c’est aussi chercher à voir nos paroisses à travers les yeux des personnes en recherche, c’est sentir leur cœur lorsqu’elles participent à nos célébrations, c’est se mettre à leur place lorsqu’elles visitent notre église pour la première fois. Comprendraient-elles le vocabulaire utilisé dans l’homélie ?  Quelqu’un remarquera-t-il leur présence et les fera-t-il se sentir les bienvenus ? Si nous voulons être une Église missionnaire, ne devrions-nous pas créer et favoriser pour elles une expérience d’église qui soit enthousiasmante, personnelle, accueillante, pertinente et qui favorise la rencontre avec le sacré, la rencontre avec Jésus vivant et habitant parmi nous ? Puisons dans la réserve infinie de miséricorde de Dieu pour ceux et celles qui souffrent et qui se perdent et partagerons l’Évangile avec des actions et des mots qui toucheront leur cœur. 

Alors que nous voyons notre société et ses modes de vie si souvent modelés sur le matérialisme, le consumérisme, l’hédonisme et l’accumulation des richesses, ayons le courage de rechercher les intérêts de Dieu qui sont la paix, la réconciliation, l’amour et le salut éternel des personnes qui nous entourent. Oui, sachons tout laisser pour suivre Jésus. 

Nous prions pour que cette année pastorale soit l’occasion de tourner notre regard vers l’extérieur, vers ceux et celles qui ne connaissent pas ou ne suivent pas le Christ, afin que nous ne nous contentions pas de parler de mission et d’évangélisation, mais que nous trouvions et mettions en oeuvre des moyens concrets pour répondre avec audace, en actes et en paroles, à la pauvreté et à la faim spirituelles de ceux et celles qui nous entourent.

Pierre-Alain Giffard, directeur de la pastorale diocésaine

Autres articles :


Print your tickets