Cette semaine, le gouvernement fédéral a publié son rapport sur les recommandations de l’Enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Bien que ce rapport soit important et nécessaire, il est éclipsé par la découverte récente que 215 enfants autochtones ont été enterrés dans des tombes non marquées à l’ancien Pensionnat indien de Kamloops, sur le territoire de la Première Nation Tk’emlúps te Secwépemc. La douleur et la perte que ressentent tous les membres des Premières Nations du Canada à la suite de ces découvertes sont incommensurables.
J’exprime mon profond regret, ma honte et ma tristesse à vous, tous les peuples autochtones du Canada. Aussi sincères et simples que soient ces mots, je comprends qu’ils sonnent creux s’ils ne sont pas suivis d’effets appropriés. Notre, et votre, consolation est que la vérité peut mener à la réconciliation et à la guérison. Cette vérité, maintenant mise en lumière, nous met au défi de chercher des moyens de réconcilier notre passé douloureux avec notre présent, dans l’espoir d’un avenir meilleur – un avenir qui nous fera passer de cette période de rupture à la construction d’une nouvelle façon de nous faire confiance en tant que dignes serviteurs du « Grand Esprit » qui est Dieu pour nous tous.
Notre diocèse se réunira régulièrement et, je l’espère, avec certains d’entre vous parmi nous, pour continuer à répondre aux appels à l’action que nous a lancés la Commission Vérité et Réconciliation, c’est-à-dire pour trouver des moyens de guérir notre passé regrettable et votre histoire douloureuse.
Sincèrement vôtre,
+Guy Desrochers, c.ss.r.
Évêque de Pembroke