Le 15 mars 2022
La grande fête de saint Joseph
Chers frères et sœurs,
En quelques jours, ce samedi 19 mars, nous aurons l’occasion encore une fois de célébrer la fête du bon et grand saint Joseph, patron de l’Église universelle. C’est l’occasion de nous rappeler comment cet humble serviteur de Dieu a été éprouvé maintes fois au creuset de l’épreuve, comme l’or s’épure au feu, afin de porter beaucoup de fruits spirituels pour le bien de l’Église et pour la plus grande gloire de Dieu.
À l’exemple de saint Joseph, nous aussi nous sommes souvent et mystérieusement visités par la souffrance ou le malheur tout au long de notre vie. Ces épreuves nous paraissent presque toujours incompréhensibles et inutiles, et certaines personnes vont jusqu’à questionner ou même reprocher à Dieu de les envoyer. Mais pour l’homme ou la femme qui les accueille avec foi, Dieu ne s’éloigne pas de nous dans ces moments difficiles. Au contraire, il se fait encore plus proche et nous accompagne avec encore plus d’affection et de compassion, comme il a accompagné son Fils unique durant sa vie, et plus particulièrement lors de sa passion et de sa crucifixion qui l’ont conduit aux portes de la mort. Mais voilà : trois jours plus tard, la résurrection de son Fils devait indiquer à toutes les générations à venir que les souffrances morales et physiques et la mort ne sauraient avoir le dernier mot sur ces réalités inévitables. À ce sujet, saint Paul nous livre un enseignement de la plus haute importance dans son épitre aux romains : « J’estime, en effet, qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous. » (Rm 8, 18)
En faisant mémoire du grand saint Joseph, apprenons à accepter les épreuves et les défis qui dépassent notre entendement et qui nous troublent si profondément. Comme lui, acceptons et abandonnons-nous à la mystérieuse volonté et providence de Dieu. C’est ainsi que nous découvrirons d’une façon inusitée, comment donner un sens à ces petits et grands malheurs qui surviennent si souvent à l’improviste. Prions saint Joseph et demandons-lui la grâce de l’imiter et de persévérer jusqu’au bout de notre course spirituelle. Et qui sait si cette affection filiale et cette confiance inébranlable que nous lui manifesterons tout au long de notre vie, pourraient l’inciter à s’approcher de nous au moment de la mort, afin de nous ouvrir les portes du ciel et nous inviter à entrer dans cette joie béatifique que Dieu a préparé pour tous ses élus!
Bonne fête de saint Joseph, chers amis(es) et supporteurs!
Votre frère en Jésus rédempteur,
+Guy Desrochers, C.Ss.R.
Évêque de Pembroke