Centre pastoral, Kingston
Quatrième dimanche de Carême – 22 mars 2020

Mes chers fidèles de l’archidiocèse de Kingston et du diocèse de Pembroke,

Je vous écris le quatrième dimanche du carême. Dans chacun de nos diocèses, provinces, pays et continent, la messe dominicale a été célébrée en privé par nos curés. Ce dimanche a été une expérience unique car nous ressentons l’absence d’une messe du dimanche ensemble. De nombreuses autres activités ordinaires dans nos communautés ont été annulées tandis que les citoyens sont invités à rester chez eux autant que possible. On prend de plus en plus conscience que cet état de choses pourrait perdurer pendant un certain temps.

Avec cette lettre, je souhaite vous demander vos ferventes prières pour tous ceux et celles qui œuvrent dans tous les secteurs et aspects des soins de santé. La vocation des soins de santé a toujours été chère au ministère de l’Église et ces personnes seront invitées à se donner généreusement pour soigner les personnes susceptibles d’être infectées par le virus. Prions également pour les personnes qui occupent des fonctions publiques et pour les personnes qui occupent des postes d’autorité dans les maisons, foyers, institutions religieuses, paroisses et diocèses alors qu’elles luttent contre de nombreux défis, y compris la santé et les soins financiers de tous. Ce sont des moments sans précédent dans nos vies, et nous prions pour que la sagesse du Seigneur soit abondamment accordée.

La vitesse à laquelle ces événements se sont développés est à couper le souffle. L’aspect le plus troublant et le plus inquiétant de la semaine dernière a peut-être été le sentiment d’incertitude et d’insécurité qui s’est créé. Face à la perspective de vivre dans une telle incertitude pendant un certain temps, nous éprouvons chacun et chacune l’anxiété de l’inconnu. Sachant qu’aucune réponse simple n’est disponible, il est vital que nous demandions au Seigneur d’accorder la grâce de guérir cette anxiété avec un vrai sentiment de consolation. Soyons d’abord reconnaissants envers le Seigneur pour ses bénédictions continues et ne cessons jamais de chanter sa louange. Et prions pour la grâce de placer notre confiance absolue dans la providence et entre les mains du Seigneur. Nous savons avec foi qu’il souhaite que nous recevions ses dons abondants. Nous savons également qu’il est difficile d’accepter de tels cadeaux à moins d’être humbles en sa présence. Je vous invite chaleureusement à prier avec moi le psaume qui nous a été donné cette semaine dans la liturgie dominicale, le Psaume 23 bien connu et bien-aimé.

Quel cadeau paradoxal que d’être confronté à cette réalité en plein cœur du Carême! Cette saison de grâce offre une occasion bénie de faire l’expérience de notre dépendance totale à l’égard du Seigneur, en plus de former un véritable sentiment religieux de pétition. Que ce sentiment de pétition soit fort et pur. Que ce soit la pétition du peuple de Ninive si admirablement soutenue par le Seigneur dans les Évangiles. Avec une telle grâce, il ne peut y avoir de place pour la division. Que notre communion soit forte, notre charité constante et notre humilité une offrande parfumée au Seigneur.

L’annulation de nos célébrations publiques de Pâques est difficile à imaginer; pourtant, c’est une disposition qui sera très probablement en vigueur. Notre Saint-Père a fourni des directives et une assistance pour la vie de notre foi en ces jours. Les évêques de l’Ontario continueront de s’entraider et l’archidiocèse / diocèse fournira des directives dans les jours et les semaines à venir pour la vie de foi, ainsi que les préoccupations financières de nos paroisses.

Mes chers fidèles, veuillez connaître mes bénédictions et mes prières en ces jours difficiles.

†Michael Mulhall
Archevêque de Kingston
Administrateur apostolique de Pembroke

Psaume 22(23)

Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien. *
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ; *
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal, *
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ; *
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ; *
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.