Les Écritures nous rappellent que la bataille spirituelle entre le bien et le mal est réelle : « Car notre combat n’est pas contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les pouvoirs de ce monde de ténèbres et contre les forces spirituelles du mal dans les royaumes célestes » (Éph 6:12). Nous sommes des enfants de la Lumière, nous appartenons au Christ et c’est pourquoi les Ténèbres travaillent contre nous. Et lorsque nous évangélisons, cette lutte peut s’intensifier car Satan ne veut pas surtout pas que des gens trouvent le Salut. Il rôde autour de nous comme un lion rugissant, dit Saint Pierre, cherchant qui il dévorera (1 P 5:8) et il utilise diverses tactiques pour nous faire tomber et nous faire échouer.
Quelles sont ces tactiques ?
1) Notre ennemi prévient en nous l’humilité en favorisant l’indépendance. L’orgueil peut s’infiltrer en nous sous la forme de « Je peux m’arranger » ; comme si nous pouvions nous débrouiller tout seuls. Et surtout quand les choses deviennent difficiles, nous avons tendance à travailler plus dur au lieu de demander l’aide de Dieu. Pour éviter ce piège, nous devons apprendre à dépendre pleinement de Dieu et à nous appuyer sur Lui en toutes choses, même les plus petites. Il ne nous fera jamais défaut.
2) Notre ennemi prévient l’unité et l’amour en créant la division : Satan jubile quand il y a de la rancune, de la malice, de la suspicion et du jugement parmi les chrétiens. Même si nous vivons dans l’unité à un moment donné, celle-ci n’est pas garantie pour toujours. Pour favoriser l’unité, nous devons nous synchroniser avec Esprit Saint et adopter une attitude d’une ouverture intentionnelle envers les autres, d’écoute, de pardon, de service, de confiance et de flexibilité.
3) Notre ennemi prévient notre conversion en favorisant le contentement : Il est facile de glisser dans un lieu de complaisance en soi en pensant : » C’est bien comme ça ». Pour nous sanctifier et mieux accomplir la mission de faire des disciples, nous devons garder les yeux sur ce qui devrait et pourrait changer dans nos vies et dans la vie de l’Église.
4) Notre ennemi nous fait perdre la paix et la joie en nous entraînant dans le travail à outrance et le burn-out. La paix de Dieu est un merveilleux cadeau. Quel meilleur stratagème pour nous la voler que de nous garder super occupés, en érodant notre dévotion à Dieu et le temps passé avec nos amis et notre famille? Pour combler ce vide, entretenons des relations significatives avec les autres et spécialement une intimité avec Celui qui est Joie et Paix. Parfois, nous avons aussi besoin de ralentir, de dire non à certaines demandes, de passer du temps avec nos proches et de nous reposer. Jésus l’exprime ainsi : « Je suis la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, porte beaucoup de fruit » (Jn 15,5).
5) Notre ennemi nous empêche d’évangéliser en nous faisant oublier la vraie nature de l’Église. Si Dieu veut que tout le monde soit sauvé, notre ennemi veut que tout le monde se perde. Ce qu’il déteste le plus, ce sont nos efforts pour amener les gens au salut. Il fera tout pour détourner l’Église de sa tâche première, donnée par le Christ lui-même : « Allez et faites de toutes les nations des disciples » (Mat 28,19). Il essaiera également de nous cacher les moyens efficaces que les églises missionnaires prennent pour faire croître le Royaume de Dieu sur terre. Rappelons-nous les paroles du pape Jean-Paul II, « l’évangélisation missionnaire… est le premier service que l’Eglise peut rendre à chaque individu et à toute l’humanité dans le monde moderne. » Laissons-nous aussi inspirer par ce que d’autres communautés chrétiennes font pour amener efficacement des gens au Christ. Puis faisons de notre mieux… Dieu fera le reste.
6) Notre ennemi cherche à détruire notre relation avec Dieu en Le présentant comme un menteur et en nous faisant douter de sa Parole. À l’aube des temps, Adam et Ève ont permis à Satan de voler les bénédictions que Dieu leur avait accordées et de détruire leur communion avec le créateur. Ils se sont soumis à leur nouveau maître en accueillant la suggestion mensongère selon laquelle Dieu ne pensait pas ce qu’il disait (Gen 3:1, 4, 6). À cause de cela, Adam et Ève ont été bannis de la présence de Dieu dans le jardin d’Éden et ont été séparés de lui (Is 59:2). Lorsque nous péchons, nous blessons Dieu qui nous aime tant et nous nous éloignons de Lui. Pour grandir dans la grâce de Dieu, nous devons croire que ce que Dieu dit est vrai, vivant et efficace (Heb 4:12). Dieu pense ce qu’il dit et il ne nous appartient pas de douter de ses promesses ou de changer ce qu’il annonce dans sa Parole.
7) Notre ennemi nous empêche de progresser en provoquant le découragement. Nous sommes plus susceptibles d’être découragés lorsque nous pensons que nous sommes seuls, que personne ne se soucie de nous et que rien ne semble fonctionner. Nous serons également aux prises avec le découragement si nous échouons moralement. La vérité est qu’il y a toujours quelque chose de bon pour lequel nous pouvons être reconnaissants et que le pardon de Dieu est toujours disponible. Concentrons-nous sur le bien, profitons de la miséricorde de Dieu et réengageons-nous sur le chemin de la vertu et de la mission.
En connaissant les tactiques de l’ennemi, nous pouvons nous protéger de ses attaques insidieuses et rester victorieux. Lorsque nous savons ce qu’il prépare, nous pouvons l’empêcher de nous arrêter. Nous n’avons pas besoin d’avoir peur, au contraire, nous pouvons marcher avec assurance car celui qui est en nous est plus grand que celui qui est dans le monde (1 Jn 4:4) Rappelons-nous aussi les paroles de Jésus à Sœur Marguerite Marie : “Ne crains rien, Je régnerai malgré mes ennemis et tous ceux qui s’y voudront opposer”.
Texte partiellement inspiré de l’article “The enemy’s top 5 Tactics” https://outreachmagazine.com/features/discipleship/47594-the-enemys-top-5-tactics-and-how-to-respond.html
Pierre-Alain Giffard
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