ARTICLE – La vraie mesure du succès

Dans la culture occidentale, le succès est souvent défini comme être devenu célèbre, riche ou puissant. Étonnamment les dictionnaires ne font pas référence à la recherche de sens, d’épanouissement, de bonheur ou aux relations humaines. N’est-ce pas étrange ? 

Dans le livre du Deutéronome, nous lisons : « Si tu obéis au Seigneur ton Dieu et si tu suis attentivement tous ses commandements, il t’établira comme son peuple saint, ainsi qu’il te l’a promis. Il vous placera au-dessus de toutes les nations qu’il a faites. Tous les peuples de la terre verront que vous êtes un peuple revendiqué par le Seigneur, et ils seront dans l’admiration devant vous. » (Deutéronome 28, 9-10).

 Saint Alberto Hurtado, un prêtre jésuite chilien canonisé le 23 octobre 2005 par le pape Benoît XVI, nous livre cette réflexion: « En ce qui concerne notre vie, sommes-nous pleinement conscients du cours qu’elle prend ? Quel est le cours de votre vie ? S’il est nécessaire d’y réfléchir davantage, je prie chacun d’entre vous d’y accorder la plus grande attention, car bien faire les choses équivaut à réussir ; se tromper, c’est tout simplement échouer. » (Méditation de la Semaine Sainte pour les jeunes).

Le catéchisme de l’Église catholique enseigne que « le vrai bonheur ne se trouve pas dans la richesse ou le bien-être, dans la renommée ou la puissance humaine, ni dans aucune réalisation humaine – aussi bénéfique soit-elle » (CEC 1723). Le véritable succès peut être compris comme le fait d’aligner sa vie sur la vérité et d’être prêt à relever des défis et à faire des sacrifices pour l’amour de cette vérité. Cela correspond à ce que l’Église dit de l’importance de la vertu, de l’altruisme et de la poursuite des valeurs éternelles plutôt que des réalisations mondaines.

Alors, comment savoir si nous menons une vie réussie ? Voici quelques questions qui peuvent nous aider:

  • Suivons-nous les commandements de Dieu ?
  • Cherchons-nous d’abord le royaume de Dieu ?
  • Grandissons-nous dans l’amour de Dieu et de notre prochain ?
  • Est-ce que nous recherchons à faire ce qui est le plus agréable à Dieu ?

Si nous pouvons répondre par l’affirmative à ces questions, nous pouvons avoir confiance que nous sommes sur la voie d’une vie réussie aux yeux de Dieu, même si le monde ne le voit pas ainsi.

Voici des versets bibliques qui parlent de la réussite :

« Car que servirait-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perdait son âme ? Ou que donnera un homme en échange de son âme ?” (Matthieu 16:26)

« Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, où les voleurs s’introduisent et dérobent. Mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni la rouille ne détruisent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. » (Matthieu 6:19-21)

« Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par surcroît. » (Matthieu 6:33)

S’ils s’accompagnent d’empathie et d’engagement pour le bien commun, la popularité, la richesse et le pouvoir ne sont pas nécessairement négatifs et peuvent même être un don de Dieu. Néanmoins, si on les poursuit avec égoïsme, orgueil et négligence des autres, une introspection s’impose.

En fin de compte, le succès n’a rien à voir avec les possessions matérielles, la célébrité ou les réalisations mondaines. Il s’agit plutôt de discerner la volonté de Dieu, de l’aimer et d’aimer les autres dans les conditions et les circonstances qui sont les nôtres. Lorsque nous y parviendrons, Dieu rendra lui-même témoignage à notre réussite (Matthieu 25:21).

Pierre-Alain Giffard

Autres articles sur l’évangélisation et le renouveau des paroisses :


Print your tickets