Article – Le Message de Jésus : Une Invitation à la Vie Nouvelle

Pour apprécier véritablement l’enseignement de Jésus, nous devons saisir ce qu’il considérait comme essentiel. En nous concentrant sur le cœur de son message, nous pouvons mieux en comprendre la profondeur et en transmettre la beauté avec plus de clarté et d’efficacité.

Le message central de Jésus touchait aussi bien ceux qui étaient éloignés de la foi que ceux enracinés dans la pratique religieuse. Aux personnes qui ne vivaient pas selon la volonté de Dieu, il adressait une invitation ouverte, portée par l’amour et la vérité. Il ne s’imposait pas, ni lui ni son enseignement, mais offrait avec douceur la grâce, le pardon et la promesse de la vie éternelle à quiconque voulait le recevoir. Son appel était universel, dépassant les frontières culturelles, sociales et religieuses.

Jésus déclara : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos » (Matthieu 11,28). Cette invitation ne s’adressait pas aux seuls justes, mais également aux pécheurs, aux exclus et aux marginalisés. Il partageait son temps avec les publicains, les pécheurs et les Samaritains, manifestant ainsi que l’amour de Dieu ne connaît pas de limites. Son échange avec Zachée, collecteur d’impôts méprisé, illustre magnifiquement cet amour : « Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19,10). La disposition de Jésus à rencontrer ceux que l’on jugeait indignes révèle l’infinie miséricorde de Dieu.

L’appel à la conversion lancé par Jésus n’était pas un message de condamnation, mais une invitation à la transformation. Il exhortait chacun à se détourner du péché et à entrer dans une relation vivante avec Dieu, insistant sur le fait que la foi en lui apporte le pardon et un renouveau : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche » (Matthieu 4,17). Il illustra cette miséricorde divine dans la parabole du Fils prodigue (Luc 15,11-32), révélant un Père qui attend avec impatience le retour de ses enfants, les bras ouverts. Le Catéchisme de l’Église catholique affirme que : « Jésus invite les pécheurs à la table du Royaume : “Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs” (Mc 2,17). Il les invite à la conversion, sans laquelle on ne peut entrer dans le Royaume » (CEC 545).

Tout en offrant un message d’amour et de miséricorde, Jésus n’hésitait pas à parler des conséquences du refus de cette grâce. Il avertit : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3,36). Pourtant, même ces avertissements étaient des actes d’amour, destinés à guider les âmes vers la vérité. L’Église enseigne que Jésus est l’unique chemin du salut : « Il n’y a pas sous le ciel d’autre nom donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4,12). En appelant les hommes à lui, Jésus n’exigeait pas une simple adhésion religieuse, mais proposait une vie transformée, vécue dans la plénitude de sa grâce et de sa vérité : « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance » (Jean 10,10).

Le message de Jésus portait également sur l’esprit de la Loi plutôt que sur un légalisme rigide. Il enseignait que la vraie justice jaillit du cœur et non d’une simple observance extérieure. Lorsqu’on lui demanda quel était le plus grand commandement, il répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ton intelligence. Voici le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22,37-39). Par cette réponse, il montrait que toute la Loi devait conduire à l’amour de Dieu et du prochain.

Jésus critiqua les chefs religieux qui donnaient plus d’importance aux règles qu’à la compassion, dénonçant leur hypocrisie : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et vous laissez ce qu’il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité » (Matthieu 23,23). Le Catéchisme rappelle que : « Les actes de pénitence doivent être intérieurs et non ostentatoires, menant à une conversion sincère » (CEC 1430).

Enfin, Jésus souligna que le salut est un don gratuit de la grâce divine, reçu par la foi et non par la seule observance de la Loi. Saint Paul l’affirme : « C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, moyennant la foi ; cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que nul n’en tire orgueil » (Ephésiens 2,8-9). Toutefois, cette grâce appelle à une réponse active d’amour et de bonnes œuvres : « La foi, si elle n’a pas les œuvres, est morte en elle-même » (Jacques 2,17). L’Église enseigne cette harmonie entre foi et œuvres : « La foi privée d’espérance et de charité n’unit pas pleinement le fidèle au Christ » (CEC 1815).

Ainsi, le message de Jésus demeure une invitation radicale à une vie nouvelle, fondée sur l’amour, la grâce et la vérité. Cette parole, enracinée dans la miséricorde divine, continue d’appeler chaque homme et chaque femme à une transformation profonde dans l’amour infini de Dieu, manifesté en Jésus-Christ.

Pierre-Alain Giffard, Directeur de la pastorale diocesaine
Courriel: pierre.alain.giffard@gmail.com

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